10 juillet 2001 - 2 décembre 2005
Lacocoon Fox Mulder
… toujours sérieux, mais adorable!
… un Maine Coon Tabby classic brun!
Comme indiqué dans l’introduction de notre site, c’est vers le Maine Coon que nos cœurs se sont tournés, lorsque nous avons décidé d’acquérir un chat de race.
C’est en août 2001 que nous avons communiqué avec l’élevage Lacocoon.
Je voulais avoir des renseignements sur la race, leurs chats, les exigences de la race et d’eux en tant qu’éleveur, le dégriffage, la santé des Maine Coon, le prix etc… ce fut une conversation très enrichissante. Nos chats ont toujours été dégriffés. Je voulais savoir ce qu’ils en pensaient. Danielle m’a expliqué que selon leur contrat les chats qu’ils vendaient ne devaient pas être dégriffés. Que c’était une pratique cruelle et que si on donnait aux chats les outils adéquats, nous n’aurions pas de problème. Elle m’a donc ouvert les yeux sur une réalité, un chat d’intérieur peut vivre avec ses griffes sans tout détruire. Il y a juste à lui fournir des matériaux pour faire ses griffes et comme un chien, récompenser et féliciter les comportements que nous voulons.
J’ai aussi appris que les chatons ne peuvent pas rejoindre leur famille d’adoption avant l’âge d’au moins 12 semaines. Le temps que Maman leur montre tout ce dont ils ont besoin pour se développer correctement et acquérir des bonnes manières afin de devenir de bons chats dans leur peau 🙂
Nous voulions un mâle Tabby Brun Classique et justement, ils leur restaient un petit mâle. Nous avons donc cédulé un rendez-vous pour aller rencontrer Danielle, Jean et leurs magnifiques chats et peut-être notre nouveau petit garçon.
Nous avons été séduits par ces magnifiques êtres que sont les Maine Coon. Nous avons rencontré notre nouveau garçon et sommes nécessairement tombé en amour avec lui.
Comme nous étions des fanatiques de l’émission « X Files », nous avions décidé de nommer notre garçon Fox Mulder.
Nous ne pouvions pas ramener Fox avec nous à la maison car il était encore trop jeune.
Nous avions encore quelques semaines d’attente avant de pouvoir l’avoir avec nous.
Dans un sens, c’était une bonne chose, ceci donnait du temps à Jacques pour fabriquer un petit arbre à chat.
L’arrivée de Fox à la maison quelques semaines plus tard c’est très bien passé. Jadzia était une chienne très respectueuse des autres espèces qui lui sont présentés. Indiana de son côté était beaucoup plus énervé mais le tout s’est très bien passé.
Jadzia et Fox sont devenus de très grands amis. Jadzia n’avait que 15 mois lorsque nous avons eu Fox. Elle était donc encore très enjouée. Elle ne développera jamais cette même belle amitié avec nos autres chats. Fox demeurera sont chat à elle.
Fox grandissait bien.
Tout allait bien jusqu’au 7 octobre 2002, lors de la visite annuel de Fox chez notre vétérinaire. C’est lors de son examen physique que notre vétérinaire à détecter un souffle au cœur. Il a parlé de cardiomyopathie. Comme pour Guizmo, il nous a conseillé de consulté un cardiologue à la faculté de médecine de St-Hyacinthe et de ne pas trop attendre.
Il s’agissait maintenant de savoir aussi si c’était la version hypertrophique ou la version dilatée.
Seule une échographie pourrait le déterminer.
Nous avons donc pris rendez-vous avec la cardiologue Marie-Claude Bélanger le 23 octobre à St-Hyacinthe.
Elle nous a expliqué que Fox souffrait de cardiomyopathie hypertrophique. La paroi de son cœur était très épaisse et continuerait de s’épaissir au point ou son cœur ne pourrait éventuellement plus pomper.
Elle nous a expliqué qu’il y avait de la médication qui pourrait être donné à Fox pour ralentir la progression de la maladie mais que la médication était très dispendieuse. Ceci toutefois permettrait à Fox d’avoir une belle vie mais probablement pas plus que 5 ans.
Nous avons opté pour la médication.
Le traitement comportait plusieurs médicaments et c’est Jacques qui avec sa patience d’ange préparait les pilules. En effet, on achetait des capsules vides chez le vétérinaire et je coupais les différentes pilules en comprimés et Jacques mettait tout ça dans une nouvelle capsule. Ce qui était plus compliqué était la capsule de mini comprimé que Jacques devait ouvrir et séparé en 3. Ouf, comme je disais, seul lui avec sa patience d’ange pouvait faire le pharmacien et refaire les dosages.
Mais avec la médication, Fox avait une belle vie.
Fox voyait la cardiologue aux 3 mois et ensuite aux 6 mois parce que sa situation était stable.
Tout allait bien jusqu’au 1er décembre 2005.
Fox venait presque tout juste de finir de manger son souper. Jacques était dehors avec les chiens qui venaient de terminer leur souper eux aussi. Je préparais notre souper. Puis tout à coup, Fox se met à crier. Je n’appelle pas ça miaulé, c’était pire. Un cri d’ultime détresse.
Je pars en courant pour aller le retrouver. Il est au bas des escaliers du sous-sol, couché sur le côté. Je m’agenouille à côté pour le flatter, lui parler et l’apaiser. Mais il cabre son torse vers l’arrière et projette ses pattes de devant vers l’arrière aussi. Il a la langue sorti et halète comme un chien. Je pense sérieusement qu’il va y rester et lui parle pour le calmer.
Jacques entre sur l’entre-fait. Il me voit avec Fox et craint le pire. Je sais que Fox adore Jacques donc je lui demande de venir le flatter. Je pense qu’il est plus en confiance avec lui qu’avec moi, mais je reste à côté.
Fox revient peu à peu. Tout ça à durer que 2-3 minutes au plus mais c’est comme si ça avait duré des heures. Puis, il semble redevenir notre beau Fox. Il monte les escaliers et retourne en haut. Le souper est prêt et nous descendons en bas pour manger, comme à l’accoutumer. 30 minutes plus tard, Fox émet 2-3 miaulements de détresse, comme avant de vomir. Je pars en courant et comme de faite, il avait vomit tout son souper. Jacques vient tout nettoyer. On redescend.
Puis, quand nous sommes remontés pour aller chercher notre café on a vu que Fox avait uriné par terre. Il était couché sous la table. Je l’ai donc nettoyé et je l’ai amené avec nous en bas et l’ai couché dans son panier près de nous. Il est venu nous rejoindre sur le divan, j’étais contente de le voir bouger un peu. Mais je trouvais drôle qu’il ne se couche pas et qu’il demeurait assis.
Il avait l’air absent.
Le lendemain j’étais en congé. Fox n’a presque pas mangé le matin. Il paraissait encore être ailleurs, pas là. J’ai tout de suite appelé St-Hyacinthe, il était vers 9h00. Dans la matinée il était avec moi en bas mais encore une fois, il restait assis au lieu de se coucher. J’avais vraiment l’impression qu’il était plus à l’aise, assis. J’ai écouté son coeur à un moment donné et c’était épouvantable le bruit d’enfer que son coeur faisait.
Vers 14 heures, je suis montée en haut et quand je suis descendue, Fox était assis devant mon ordinateur, assis dans son urine. Il n’avait pas l’air de s’apercevoir qu’il s’était souillé. Ce n’est que vers 16h00 qu’un vétérinaire de St-Hyacinthe retourne mon appel.
Selon la description que je faisais des événements, le vétérinaire croyait que c’était plutôt un problème au cerveau, genre crise d’épilepsie. Le vétérinaire aurait aimé le voir mais ne voulait pas que je fasse tout ce chemin pour stresser Fox d’avantage et je sais que le voyagement le stresse beaucoup.
Il m’a donc conseillé d’aller voir mon vétérinaire et voir ce que lui pensait de sa condition (au téléphone c’est difficile de faire un diagnostic), le stabiliser et ensuite aller les voir lorsqu’il serait mieux.
Vers 16h30, 2 heures 1/2 après s’être souillé, Fox a commencé à se laver. Je me disais que c’était bon signe. Fox avait eu un malaise en octobre et une autre fois en novembre mais jamais comme celle d’hier. Nous étions en rénovation en octobre et une partie de novembre et je mettais ça sur le dos des rénovations.
Mais j’avais justement prévu appeler St-Hyacinthe à mon prochain congé pour prendre rendez-vous pour une échographie suite à sa deuxième épisode de novembre. Mais là il n’était pas question que je le sorte aussi loin.
Mon vétérinaire a pu nous voir presque tout de suite. Mais le diagnostic n’était pas rose. Il l’a regardé (Fox était au fond de sa cage) et n’a même pas voulu le sortir de là pour le stresser d’avantage. Il m’a dit que Fox devait être intubé pour enlever l’eau qu’il avait probablement sur les poumons et aussi être placé sous une tente d’oxygène. Tout ça pour le stabiliser et ensuite faire une échographie pour voir son cœur. Il fallait aussi considérer sa condition, que malgré les médicaments, il ne reviendrait jamais comme avant car sa condition ne se guérit pas. Que malheureusement il y avait aussi une autre option et c’était l’euthanasie, pour arrêter qu’il souffre. Selon mon vétérinaire, lui faire passer d’avantage de test était de la médecine acharnée, car selon lui, il n’avait plus rien qu’on puisse faire de bon pour essayer de le sauver.
Selon lui, Fox hier avait fait une syncope.
Je ne voulais pas le faire euthanasier pour moi et Jacques mais si j’étais rationnelle, c’était la meilleure chose à faire pour Fox. J’avais bien vu toute la journée qu’il n’avait vraiment pas l’air ni en forme, ni heureux. Pour moi c’était prévu dans ma tête dès le début que j’accepterai de lui donner des médicaments en autant qu’il ait une qualité de vie. Si les médicaments aidaient à arrêter la progression de sa condition et que Fox restait heureux, parfait. Mais pas au prix de souffrance.
Aujourd’hui, Fox n’avait pas l’air heureux du tout.
J’ai appelé Jacques et nous avons décidé que ce serait la dernière et meilleure chose à faire pour notre petit garçon adoré. Alors j’ai donc pris mon courage à deux mains et je l’ai accompagné dans le soulagement de ses souffrances. Même avant la dose létale, alors que Fox était sous l’effet des tranquillisants, le vétérinaire m’a dit que son cœur battait comme une vraie locomotive.
Il est parti en paix, dans mes bras.
C’était le 2 décembre 2005.
Il avait 4 ans.
Fox a lui aussi laissé un vide énorme dans nos vie et surtout pour Jadzia avec qui les moments de jeux étaient nombreux.
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