31 mai 2000 - 21 août 2013
Jadzia c’est aussi; Reine Jadzia Dax Delapagaille, CDX, RE, AGNS, AGNJV
Nous avions déjà fait la réservation pour une belle femelle groenendael lorsque Cybèle nous quittât.
A l’époque, je donnais des cours d’obéissance de niveau novice au Club Canin Chomedey ou nous étions membre. Viviane, l’éleveur d’Indiana Jones y suivait ses cours en novice avec Moriane, une fille de la magnifique Horège de la Douce Plaine et du superbe Johnsondale’s I of the Storm. A quelques reprises, lors de la pratique du rappel, lorsque Viviane rappelait Moriane, c’est vers moi que Moriane revenait au lieu de Viviane. C’est ces moments qui m’ont indiqué que je partageais quelque chose de spécial avec Moriane et que c’est elle qui serait la maman de notre future fille.
C’était aux alentours de Septembre 1998 et donc, Moriane n’avait que 2 ans. Elle ne serait pas saillie tout de suite et Viviane prévoyait la faire saillir en 2000.
Ce sera le 27 et 29 mars 2000 que Moriane sera saillie par le superbe Jarl-Wendy van Lana’s Hof, un Groenendael importé au Canada du Netherlands, pour 1 an par les regrettés Skip et Elsie Stanbridge de l’élevage Mishaook.
Notre tendre petite fille Jadzia Dax naîtra le 31 mai 2000.
C’est le 23 juillet 2000 que nous sommes allés chercher notre perle noire.
En nous voyant, Jadzia s’est précipité vers nous avec un large sourire.
Elle avait presque 8 semaines. Je n’avais jamais vu un chiot de cet âge faire des sourires. Elle était adorable.
Viviane m’avait dit qu’elle était propre toute la nuit et j’étais septique.
Mais, que ne fut pas ma surprise le lendemain matin de constater en effet que Jadzia s’était retenue toute la nuit.
Jadzia sera propre à partir de ce moment.
Tout allait bien. Indiana acceptait sa sœur mais il ne fallait pas qu’elle se colle sur lui.
Jadzia grandissait bien.
Son caractère aussi grandissait en même temps et pas nécessairement aussi bien.
Jadzia était très dominante et tout devait fonctionner à sa façon.
Les cours de maternelle avaient bien été mais en base I elle commença à rouspéter lors des assis/couches reste.
Puis, le 19 décembre 2000, lors d’une pratique de conformation (nous avions commencé les pratiques vers l’âge de 3 mois et Jadzia en avait maintenant presque 7 mois), au bout de 30 minutes de se laisser manipuler, elle décide que c’est terminé. Niet. Mlle fait une crise d’hystérie. Elle grogne, montre les dents, est intouchable.
Ce sera à partir de ce moment que Jadzia ne voudrait plus se laisser manipuler sans difficulté.
C’est aussi à ce moment que c’est terminé sa carrière de conformation (quoi que je l’aie présenté dans un concours de la FCC plusieurs années plus tard).
J’ai continué de pratiquer l’obéissance mais elle ne sera jamais à l’aise avec le debout pour examen et ni moi non plus.
Jadzia réussira ses cours de base.
Nous avons par la suite continué en classe Novice dans le but d’aller chercher son titre de chien de compagnie.
Entre-temps, je m’étais inscrite à des cours d’agilité avec Jadzia. Elle a réussi son cours d’initiation en octobre 2001 et son cours de novice en aout 2002.
Lors d’une pratique d’agilité, Jadzia fait un coup de chaleur. J’ai alors décidé d’arrêter l’agilité. Comme Jadzia était trop intense, je me disais qu’elle en referait d’autres et il n’était pas question que je mette sa vie en danger pour faire de l’agilité.
Avec le temps, la patience et la confiance, Jadzia sera plus facile à manipuler.
Je serai capable de lui couper les griffes sans qu’elle ne montre tout son dentier.
Je pouvais lui donner son bain et brosser sa magnifique fourrure sans problème.
Elle deviendra adorable même si elle aura toujours tendance à grogner facilement.
Cependant, Jadzia conservera son titre de la Reine du sourire.
Elle fera des sourires très facilement à mon grand bonheur et de mauvais sourire à mon désarrois.
C’est assez précocément que Jadzia a commencé à faire de l’incontinence urinaire. Vers deux ans, très peu au début, mais lorsque nous avons décidé de la faire stérilisé à l’âge de 5 ans, ce fut un désastre. Jadzia coulait comme un seau percé. Nous avons essayé plusieurs médications sans trop de succès. Jadzia devait porter des couches dans la maison.
Puis en début 2009, je décide de consulter une vétérinaire acuponcteur. Celle-ci me réfèrera éventuellement à un confrère qui utilise aussi de l’électricité.
Cette méthode donne de magnifiques résultats avec Jadzia. Après quelques consultations, nous n’avons plus eu besoin d’utiliser l’électricité. Jadzia n’était pas facile à traiter mais comme le vétérinaire le disait : « elle se laisse faire et endure plus que la majorité de ses autres patient. Oui, elle bougonne, mais elle se laisse faire ». Faut préciser que j’arrivais avec mon sac de gâteries alléchantes. Et pendant que le vétérinaire incérait les aiguilles, je donnais plein de gourmandises à ma fille. Ça fonctionnait en tout cas. Jadzia a continué à recevoir des traitements d’acuponcture le restant de sa vie à une fréquence d’environ 7-8 semaines. Nous n’étions pas capables d’étirer les traitements d’avantage mais les résultats étaient estomaquant. Plus besoin de porter de couche. Jadzia ne coulait plus ou presque et ce sans aucune médication.
Jadzia était quand même une excellente fille.
Elle avait beaucoup de respect pour les autres animaux.
Lors de promenade en meute, Jadzia était toujours très respectueuse des autres chiens et elle tolèrait les chiens près d’elle quand même.
Elle deviendra aussi avec le temps une merveilleuse co-équipière.
Jadzia et moi avons obtenu son titre de chien de compagnie en Juillet 2004.
Nous entreprendrons alors l’entrainement dans le but d’obtenir son titre de chien de compagnie par excellence, qu’elle obtiendra en mai 2008.
Comme Jadzia n’était pas à l’aise à se faire manipuler en position debout, il n’était alors pas question que j’entreprenne l’entrainement de la classe d’utilité. C’est certain que je ne présenterai jamais Jadzia dans cette classe. Je ne voulais pas la soumettre à ce stress et ni au miens.
Comme le rallye-o était de plus en plus populaire, j’ai décidé alors de prendre des cours avec elle en rallye-o.
Jadzia va aimer cette nouvelle discipline ou l’on peut parler constamment à notre chien. Elle obtiendra son titre de Rallye-o Novice en juin 2009, son titre de Rallye-o avancé en mai 2010 et son titre de Rallye-o Excellent en février 2011.
En 2009, à Long Sault, nous sommes allés voir l’agilité car Brigitte y compétitionnait avec Stella.
Jadzia est devenue très énergique lorsqu’elle a vu le terrain d’agilité.
Ça m’a surprise de la voir si enthousiasme. Voulait-elle refaire de l’agilité? Se rappelait-elle de l’agilité. Elle en avait fait voilà 7 ans. Ce pouvait-il qu’elle s’en rappelle ???
Après un cours de Rallye-o avec Jadzia, je suis arrêté au terrain d’agilité du club ou j’entraine. Quelle ne fut pas ma surprise de voir Jadzia vouloir monter sur la balançoire. Je lui dis alors : « Balance » qui est le mot que j’utilise pour demander à mes chiens de gravir cet obstable, et la voilà qu’elle s’exécute. Elle a fait le slalom de 12 poteaux sans problème, les tunnels, la palissade et le pont. Elle n’avait rien oublié !!!!
J’ai donc décidé de reprendre l’agilité avec elle mais juste pour la distraire et non pas pour la compétition.
Je vais quand même aller chercher avec elle pour s’amuser son titre CKC d’agilité Novice sélect en aout 2010 et son titre d’agilité Novice Sauteur vétéran en aout 2011, à l’âge de 11 ans.
Viviane m’avait dit que les juges de la FCC n’examinaient pas beaucoup les chiens et que je devrais présenter Jadzia.
Je décide donc de la présenter à l’exposition annuelle de septembre 2006 qui avait lieu cette année-là à St-Hyacinthe.
J’avais enregistrée Jadzia qu’un seul concours.
Sur place, j’étais dans tous mes états. Je me demandais pourquoi j’avais eu la brillante idée d’inscrire Jadzia.
Comme en Europe, les différentes variétés de Berger Belge son juger séparément.
Nous étions quelques femelles Groenendael (4 ou 5).
Jadzia a été tout à fait incroyablement insolente.
Lorsqu’elle a vu la juge s’approcher, elle lui a montré toutes ses dents et grognait.
Ceci n’a toutefois pas impressionné la juge qui m’a demandé de lui tenir le museau. Ils sont vraiment cool les juges européens et n’ont vraiment pas peur des chiens.
J’avais un doigt de coincé entre deux de ses dents. Pas de la juge évidemment ;-).
Jadzia a grogné comme un monstre tout le temps que la juge l’a examiné.
Par la suite, après le classement (nous avons remporté la 3ième place), la juge m’a dit : C’est votre faute si elle est comme ça !
Je lui ai dit : oui, je sais et suis sortie du ring en la remerciant.
Jadzia avait reçu le qualificatif : Excellent avec les commentaires écrits suivants :
Excellent type et expression
Taille et poids : ok
Poil : en mue (et oui elle l’était).
Jolie tête, bonne pigmentation, dentition correcte. Yeux de bonne forme et couleur.
Bonne poitrine et dos. Excellent proportion d’ensemble.
Membres avant et arrière très bons.
Fouet de bonne longueur
Excellent allure
Chienne nerveuse qui ne se présente pas vraiment.
J’étais quand même contente de mon expérience mais je ne voudrai plus par la suite soumettre Jadzia à ce genre de stress.
Le 6 septembre 2009 au matin, quelques jours après ses vaccins de rappel, Jadzia fait une crise épileptiforme. Elle a neuf ans. Ce n’est certainement pas génétique (après l’âge de 5 ans, des crises épileptiforme ne sont plus considérées comme de l’épilepsie génétique).
Ça ne dure que quelques secondes mais c’est assez impressionnant et traumatisant.
Je suis inscrite en exposition avec Obi-Wan et donc, comme Jadzia se remet de sa crise sans problème, je ne consulte pas immédiatement. Dans ma tête, je me dis qu’étant donné que la crise est passée, il n’y a pas vraiment rien à faire.
De toute façon, je suspecte grandement que cette crise est survenue à cause du vaccin de la rage. Je sais que c’est très dur pour le corps et je me rappelle encore comme hier, le premier vaccin de rage de Cybèle. Elle a manqué y laisser sa peau.
Je décide alors d’aller sur le site de Santé Canada et de compléter un rapport de réactions indésirables à un vaccin.
C’était la fin de semaine de la fête du travail et donc, le lundi était congé.
Je suis allée voir mon vétérinaire avec le rapport le mardi.
Le vétérinaire me disait que ce n’était probablement pas à cause du vaccin de la rage car 4 jours s’étaient écoulés entre le vaccin et la crise, mais qu’il allait envoyer le rapport de toute façon.
Il l’a transmis à la compagnie de vaccin et à Santé Canada.
Il m’a alors suggérer de faire des tests sanguins complets et si jamais une autre crise arriverait, il faudrait alors consulter immédiatement.
Plus tard dans la journée, mon vétérinaire m’a appelé pour me donner les résultats de l’analyse de sang et me dit :
« Jadzia est dangereusement en forme.
Tous les résultats sont dans la moyenne. On ne peut pas demander mieux.
Foie, Pancréas, Reins, tout fonctionne comme neuf ».
Il m’a dit que Jadzia ne mourra pas de maladies affectant les organes internes.
Il m’a même dit que Jadzia était comme un alpiniste. Elle avait un taux de globules rouges dans la normale acceptable mais plus élevé.
Il m’a aussi avisé que la compagnie pharmaceutique me remboursera peut-être les tests sanguins.
Comme de faite, nous avons reçu un remboursement de la compagnie de vaccin et donc, ça me confirmait que la vaccination était probablement à l’origine de sa crise.
Puis, coup d’épée le 25 octobre 2010. Jadzia fait une autre crise épileptiforme. Mais cette fois-ci, elle urine durant la crise. Après la crise, elle est raides des pattes postérieures.
Je consulte immédiatement et vais en urgence à l’Hopital Rive-Sud.
Jadzia est admis pour observation en neurologie.
J’irais la chercher après le travail.
Voici une partie du rapport de neurologie :
« Alors que les crises se sont produites à plus d’un an d’intervalle, une cause progressive telle une tumeur intracrânienne ou une encéphalite sont peu probable. Par ailleurs, étant donné son âge et son patron de crise, une épilepsie génétique est également non possible. Ainsi, une épilepsie probablement symptomatique est mise en évidence. Les causes possibles de cette épilepsie chez Jazdia sont : une cicatrice gliale d’une atteinte passée ou une anomalie fonctionnelle ».
Pour le moment, aucune médication n‘est prescrite.
Bien sûr que la cause du vaccin n’a jamais été accepté par les vétérinaires, mais se sera toujours un doute dans mon esprit.
Malheureusement, Jadzia fera une autre crise quelques mois plus tard seulement soit le 29 janvier 2011. A ce stade, aucune médication n’est encore prescrite.
Après cette crise, Jadzia n’avait pas de raideur.
La neurologue m’indique qu’il s’agit de suivre l’évolution et si une autre crise survenait dans les prochains six mois, le début d’un traitement devrait être considéré et donc, nous avons établi que nous débuterions la médication si une autre crise survenait. Le Levetiracetam est un médicament très dispendieux mais avec presqu’aucun effets secondaires. Alors que le phénobarbital est très nocif et attaque le foie. Il augmente la soif et donc, comme Jadzia avait un problème d’incontinence même si bien contrôlé, je ne voulais pas augmenter le risque de récidivise.
Jadzia a fait une autre crise le 25 mai 2011 et nous avons donc opté pour la prise de Levetiracetam.
Elle refera quelques crises par la suite, soit le 23 septembre 2011, 26 juin 2011. Nous suspectons entre ça des crises durant la journée car il est arrivé quelques fois que nous arrivions de travailler et que Jadzia avait la collerette pleine de bave, qu’il y avait des objets de déplacer et que je retrouve de la bave et de l’urine par terre.
Jadzia était suivie de façon périodique par le neurologue et aussi en acuponcture pour son incontinence.
Elle a commencé aussi à faire de l’insuffisance rénale en juillet 2011. J’ai alors modifié sa nourriture pour avoir le moins possible de phosphore donc j’ai arrêté de lui donner des os et sa nourriture crue que je faisais préparer spécialement pour elle contenait que du bœuf et des légumes, pas d’os.
Avec ce régime spécial nous avons été en mesure de rétablir sa créatinine et sa BUN dans les normes.
Avec le temps, après chaque crise, Jadzia semble perdre de la mobilité et est de plus en plus confuse.
Elle prendra du Gabapentin durant les dernières années de sa vie car elle présente également une restriction des mouvements cervicaux et une légère ataxie proprioceptive des 4 membres. Selon la neurologue, « ces anomalies suggèrent une atteinte compressive de la moelle épinière cervicale. Les causes possibles de cette atteinte sont, en ordre de probabilité, une spondylomyélopathie cervicale, une hernie discale ou, quoique moins probablement, un processus néoplasique.
Une imagerie par résonance magnétique ou une tomodensitométrie axiale de la région cervicale serait nécessaire afin de mieux identifier la cause et établir un plan de traitement plus précis. Pour le moment, afin d’assurer une qualité de vie adéquate à Jadzia, un traitement analgésique sera ajouté. Le médicament choisi, le gabapentin, a également des propriétés, quoique peu importantes chez le chien, antiépileptique ».
Nous ne ferons jamais de résonnance magnétique à cause du coût du test comme tel, du coût de l’opération, de l’âge de Jadzia et de sa condition qui est de plus en plus précaire.
Ce qui compte c’est qu’elle ait une qualité de vie et ne veut pas la soumettre à une opération suite à la résonnance magnétique.
Fin février, début mars 2013, la condition de Jadzia au niveau cognitif se détériore. Elle n’est plus vraiment propre, elle commence à faire de l’incontinente fécale. Elle semble perdue aussi.
Puis le 10 mars, mon père décède.
Probablement parce qu’elle récent tout mon stress, le 15 mars 2013, la veille des funérailles de mon père, Jacques se réveille en premier et dis : « Elle fait une crise ».
Je me réveille presqu’en même temps et saute du lit. Je regarde l’heure, il est 3h29 du matin. Je vais retrouver Jadzia qui est couché dans le couloir. Elle fait en effet une crise. J’ai ce réflexe de regarder l’heure car il est important de savoir combien de temps la crise a durée.
Normalement, 1 minute – 2 minutes maximum, mais cette fois-ci, Jadzia est en crise longtemps. Je trouve ça très long et j’ai vraiment peur de la perdre. Au total, la crise a duré 6 minutes. J’en suis presque traumatisée. Jacques était retourné se coucher. Il n’était de toute façon pas nécessaire qu’il soit avec moi.
Jadzia reprend peu à peu quelques sens. Je réussi à l’amener dans son lit ou elle se couche. Je retourne me coucher, il est 4h05.
Lorsque le cadran sonne à 4h54m comme j’ai encore les draps d’imprimer dans la figure, je « snooze » pour une autre heure. Lorsque je me lève vers 6h00, Jadzia semble remise de sa crise. Elle va à la toilette comme d’habitude et ensuite mange bien. Je pars donc travailler l’esprit tranquille.
Ce matin-là, Jacques devait aller à la clinique pour des prises de sang. Il revient donc à la maison pour déjeuner avant d’aller travailler étant donné qu’il était à jeun.
Je suis au travail et je suis en train de laisser un message à la neurologue qui suit Jadzia, pour l’aviser de cette longue crise. Pendant que je laisse mon message, je vois que Jacques tente de me rejoindre. Je le rappelle donc aussitôt mon message laissé et il me dit que Jadzia venait de faire une autre crise.
Je lui demande donc d’aller immédiatement à l’Hôpital Vétérinaire Rive-Sud en urgence. D’ailleurs c’est là que la neurologue de Jadzia a ses bureaux.
Pas besoin de vous dire que je suis dans tous mes états.
Je ne peux retenir mes larmes.
Ma patronne me donne congé pour aller rejoindre Jacques et Jadzia.
Arrivée à l’hôpital, je rejoins Jacques et nous sommes reçus par la vétérinaire de garde. Elle nous explique qu’ils vont probablement lui donner du diazépam (valium) pour relaxer son système nerveux et ils vont aussi lui faire une analyse sanguine complète.
Nous acquiescions au traitement.
Nous pouvons maintenant aller la voir.
Quel choc de la voir dans son enclos vitrée sans aucune émotion lorsqu’on la caresse. Nous sommes tristes de la voir ainsi.
Nous savons qu’ils vont la garder pour la nuit et ensuite demain, nous pourrons aller la chercher pour la ramener à la maison.
On nous informe que dans l’entretemps, ils ont réussi à rejoindre la neurologue de Jadzia et qu’ils ne lui administreront pas le diazépam. Ils vont lui donner une chance, toutefois, si jamais qu’elle refait une autre crise, ils n’auront pas le choix que de lui administrer le traitement pour ainsi relaxer le système neurologique de Jadzia et éviter toutes crises en série.
Comme les funérailles de mon père se déroulerons le lendemain, nous pourrons aller la chercher durant l’heure du souper alors que le salon sera fermé.
Le lendemain, nous avons des nouvelles en matinée. Jadzia va bien et n’a pas refait d’autres crises. Parfait. Nous pourrons alors aller la chercher tel que prévu.
Mais au malheur, vers 13h00, Jacques reçoit un téléphone de l’hôpital……Jadzia vient de faire une autre crise. Nous ne pourrons pas aller la chercher, mais nous pourrons alors allez la visiter.
Durant l’heure du souper nous avons été visiter Jadzia qui étant sous l’effet du diazépam, dormait profondément. On nous a conseillé de la laisser entre leurs mains jusqu’à lundi pour qu’elle puisse être évalué par la neurologue.
Nous sommes repartis le cœur gros de voir notre petite fille dans cet état.
Par chance que nous savons qu’elle est bien traitée et qu’elle est surveillée 24 heures sur 24.
Le lendemain évidemment que nous voulions aller la visiter faute de pouvoir la ramener à la maison.
Nous avons pris de ses nouvelles vers midi. Les heures pour prendre des nouvelles des animaux hospitalisés débuté à midi.
On nous avise que Jadzia est très faible et qu’elle ne marche pas.
Quand je raccroche et que je donne ses mauvaises nouvelles à Jacques, s’est en pleurs que nous décidons de la faire euthanasier. Nous ne pouvons pas lui faire subir ce problème physique. Si elle ne peut plus se déplacer, quel genre vie serait-ce pour elle?
Je rappelle donc la vétérinaire de garde et lui donne notre décision. Nous irons la voir et procéderons à l’euthanasie. Le vétérinaire me confie qu’elle croit fermement que Jadzia va remarcher et qu’ils seront en mesure de la ramener dans la même condition qu’elle était samedi matin.
Comme nous avions l’intention d’assister à l’euthanasie de toute façon, nous convenons d’en discuter sur place.
Mais voilà qu’on nous amène notre Jadzia avec de l’aide : 2 techniciennes l’aide avec des supports pour l’aider à marcher mais elle marche quand même.
Pendant qu’elle s’approche je l’appelle par son nom !!! Elle a une réaction instantanée et se rue sur moi. Je m’agenouille et la voilà qui me lèche la figure et qui se déplace dans la salle d’examen sans vraiment de difficulté. On se regarde Jacques et moi et c’est évident que nous ne voulons plus l’euthanasier. Elle est autonome et nous reconnait. Sauf que nous nous rendons compte que Jadzia a beaucoup de crise épileptiforme focale. La vétérinaire de garde l’observe et garde sur elle le diazépam au cas où elle aurait une crise généralisée. Après 1 heure avec elle, nous retournons à la maison. Demain, elle sera vue par sa neurologue et nous aurons son avis sur la prochaine étape.
Comme de raison, le lendemain matin, celle-ci m’appelle au bureau pour me donner des nouvelles. Jadzia n’a pas refait de crise généralisée, toutefois, comme elle a fait beaucoup de crise focale, le neurologue décide de lui administrer en plus de sa médication normale, du phénobarbital. Ce médicament est donné pour les crises d’épilepsie. En fait, lorsque nous avons décidé de médicamenter Jadzia nous aurions pu la mettre sur le phénobarbital. Je n’avais pas opté pour ce médicament même s’il était beaucoup moins cher que le Levetiracetam car le phénobarbital avait des effets secondaires que je n’aimais pas. Et de plus, comme il peut occasionner des problèmes au foie, des prises de sang régulières étaient nécessaires, ramenant les frais annuels à peu près au même.
Jadzia avec le temps a développé de l’ataxie et une faiblesse de l’arrière train. Et ce depuis juin 2012 ou elle a fait 2 crises épileptiformes rapprochées. Nous trouvons que c’est vraiment depuis ces 2 crises qu’elle a perdu beaucoup de motricité. Le phénobarbital occasionne aussi de l’ataxie et une faiblesse des membres antérieurs qui toutefois, s’améliore avec le temps. Donc, il fallait nous attendre à ce que Jadzia ait de la difficulté à se mouvoir pour la prochaine semaine. Le phénobarbital a aussi un effet sédatif.
Donc, avec tout ça, Jadzia était beaucoup trop faible et endormi pour que nous puissions aller la chercher. Elle est donc restée au soins intensifs encore une journée.
C’est Jacques qui est allé la chercher le lendemain, mardi.
Elle marchait difficilement mais avec des récompenses nous pouvions la faire avancer et marcher. Le lendemain matin, elle est sortie dehors toute seule sans aide, pour aller faire son pipi. J’étais près d’elle afin d’intervenir si j’aurais vu qu’elle avait besoin de moi pour descendre les escaliers.
Par contre, le décor n’était vraiment pas beau à voir, lorsque nous sommes arrivés de travailler le mercredi soir.
Jadzia était dans sa chambre, couchée sur le ventre à essayer de se lever. Il y avait du pipi par terre, en fait elle trempait dans son urine et il y avait des touffes de poils un peu partout.
Nous avons pensé qu’elle s’était usé le poil à force d’essayer de se lever et qu’elle était maintenant épuisée
Jacques a tout nettoyer et je me suis occupée de Jadzia.
Elle était très faible et ne se tenait pas sur ces jambes ou presque.
Nous l’installons sur des couvertures dans la cuisine pour qu’elle ait un changement de décor.
Nous la remettons dans sa chambre pour la nuit. Toujours sur des couvertures pour son confort. Le lendemain, je n’entrais pas au travail.
J’avais pris une journée de décès pour aller voir ma mère et commencer à faire les appels téléphoniques en son nom, pour aviser les différents paliers de gouvernement, la banque, etc…
Dans la nuit de mercredi à jeudi, je me réveille par les lamentations de Jadzia. Elle ne peut se lever. Je vais lui chercher de l’eau au cas où elle aurait soif. Je me couche sur le sol à ses côtés et y passe le restant de la nuit. Au matin, elle n’est pas plus en mesure de se lever. Par contre, elle mange ce que je lui offre.
Mais elle fait vraiment pitié. Elle n’a pas l’air bien et nous prenons la bien triste décision de la faire euthanasier. Nous ne pouvons pas supporter de la voir ainsi.
Je communique avec sa neurologue et discute avec la technicienne.
Comme elle ne marche pas, je demande le nom de vétérinaires qui font des euthanasies à domicile. Elle me donne quelques noms. J’appelle la première. Heureusement ou malheureusement, elle a déjà un autre engagement le soir même. Comme ma journée était dédiée à ma mère, je décide d’arrêter mes recherches d’un vétérinaire pour l’euthanasie de Jadzia pour ce soir. Je verrai plus tard.
J’installe donc Jadzia dans sa chamber. J’essaie de la rendre le plus confortable possible.
Plus tard, dans l’après-midi, sur mon cellulaire, je reçois un appel de la technicienne de la neurologue. Elle m’avise qu’elle a discuté avec la neurologue et que celle-ci lui confirme que Jadzia est dans le sommet des effets du produit et qu’elle devrait aller mieux d’ici quelques jours et de lui laisser sa chance. Évidemment que je suis d’accord de lui laisser sa chance. Tout ce que je veux est qu’elle soit mieux.
Jadzia ne marchera pas jeudi, ni vendredi.
Le jeudi soir je m’aperçois qu’elle a perdu du poil sur ses genoux et qu’elle a des plaies. Nous pensons que c’est hier à force d’essayer de se lever qu’elle s’est « brulée » la peau sur le plancher.
Le lendemain vendredi, je décide de rester à la maison.
Il y a encore beaucoup à faire pour le décès de mon père.
Mais je prends quelques minutes pour appeler la clinique concernant les plaies de Jadzia. Ils me disent de nettoyer les plaies avec de la Chlorhexidine et de mettre des bandages. A l’aide de vieux bas et chandails (j’utilise les manches), je mets des bandages à Jadzia et place les bas et manches par-dessus pour lui faire un beau bandage qui la protègera si elle tente de se lever.
Le soir, nous décidons de mettre un vieux tapis dans la chambre. Ca va aider à Jadzia à ne pas glisser. Si elle urine sur le tapis, ce n’est pas grave. C’est un tapis qui ne servait pas de toute façon et que nous avions conservé pour éventuellement le mettre dans la chambre des chiens.
Le samedi et dimanche, Jadzia est capable de manger debout sur le tapis. Par contre, elle n’est pas vraiment capable de marcher. Nous allons dehors avec elle régulièrement pour lui faire faire ses besoins et pour l’encourager à marcher. Je la tiens devant avec son harnais et nous utilisons un foulard pour soutenir son arrière train et ainsi l’aider à marcher. Il faut la motiver car elle doit utiliser ses muscles pour ne pas perdre d’avantage de mobilité. Nous sommes toutefois encouragés. Nous savons qu’elle va s’en sortir.
Dimanche, je trouve que ses plaies sont encore pires. Je trouve des genres d’ulcères sur son thorax. Ça ne fait aucun sens. Elle n’est pas capable de se lever, elle ne se traine pas non plus, comment peut-elle s’avoir fait ça? Je vais donc lire le rapport que j’ai reçu de la neurologue et lis les effets secondaires du phénobarbital. Celui-ci dans de très très rare occasion, peut occasionner une dermatite nécrosante !!!!!
Et voilà. Je suis certaine que c’est ce qui se passe avec Jadzia.
J’appelle la clinique encore une fois. Ceux-ci me disent d’arrêter de nettoyer les plaies et de communiquer avec la neurologue le lendemain pour établir le diagnostic.
J’ai donné la médication normalement le lundi matin et rendu au bureau j’appelle la neurologue qui me rappelle rapidement.
Elle me confirme que c’est probablement une dermatite nécrosante même si c’est extrêmement rare. Elle me dit de donner la moitié de la dose de phénobarbital jusqu’au mercredi et ensuite de cesser la médication.
Toutefois, elle me dit de consulter quand même le lundi soir pour nous assurer que c’est bien ça. Comme elle ne sera pas là, elle me réfère à une autre vétérinaire qui examinera Jadzia et communiquera avec la neurologue pour lui donner des nouvelles et lui envoyer des photos s’il le faut.
Nous allons donc à la clinique le soir mais cette fois-ci, Jadzia ne marche pas et ne marchera plus jusqu’au mercredi matin.
C’est fou comme les plaies se développent rapidement. Elle commence même à avoir des plaies près des yeux. C’est atroce. Une chance qu’elle ne semble pas du tout souffrir et ce à cause du gabapentin. Donc, elle devra prendre des antibiotiques car certaines plaies semblent infectées. Nous retournons à la maison.
Le mardi soir, malgré nos encouragements, Jadzia ne veut pas marcher. Elle ne veut même pas du poulet rôtis sur le BBQ que je lui offre pour l’incité à marcher. Jacques est triste et me dis : Regarde lui les yeux….. tu vois bien qu’elle ne veut plus continuer…..
Nous prenons donc la décision de l’euthanasier, et ce, pour la 3ième fois.
Nous attendrons le lendemain puisqu’il est tard et que nous devons aller nous coucher.
Le lendemain, miracle. Jadzia qui n’a reçu que la moitié de sa dose de phénobarbital lundi et mardi commence déjà à récupérer. Elle marche toute seule, descend les marches toutes seules et va faire son pipi du matin dehors sans l’aide de personne. Nous sommes aux oiseaux. Le soir, elle se rue dans les escaliers pour sortir !!!! C’est incroyable.
Nous sommes donc très heureux de la voir ainsi.
Avec le temps et avec un nettoyage de ses plaies 2 fois par jour, Jadzia récupère et ses plaies guérissent. Sauf que son poil ne semble pas repousser ou bien difficilement.
Ce n’est pas grave. Elle est belle quand même.
Nous nous rendons compte toutefois qu’elle s’est sectionnée la langue, probablement lors de ses dernières crises et qu’elle a le bout de la queue croche, comme si elle se serait cassé la queue. C’est un mystère. Je suis certaine qu’elle n’a jamais eu le bout de la queue ainsi.
De mars à aout, Jadzia vieillit beaucoup. Elle fait des crises focales, perd l’équilible, semble perdue de plus en plus. Elle glisse sur le sol et nous devons la chausser de bottes pour qu’elle puisse marcher convenablement sur la plancher.
Mais sa situation se détériore et bientôt, elle n’est plus capable de monter et descendre les escaliers. Elle se déplace très peu, présente une raideur des 4 membres lorsqu’elle se lève, tourne en rond de façon compulsive dans le sens des aiguilles d’une montre et a tendance à rester coincée dans le coin d’une pièce ou dans les chaises. De plus, sa vision et son ouïe semblent être diminuées. Elle dort davantage et a maintenant tendance à dormir avec les yeux ouverts.
Par contre, aucune crise épileptiforme n’est note.
Nous rencontrons le neurologue le 19 aout 2013.
Celle-ci nous indiquera que depuis sa dernière évaluation, l’état mental et la démarche de Jadzia se sont grandement détériorés.
Elle nous dit que bien qu’elle n’ait présenté aucune crise épileptiforme, elle considère que sa qualité de vie s’est dégradée. Elle semble légèrement inconfortable pour les mouvements cervicaux, mais cet inconfort demeure toutefois stable. Par contre son état mental s’est beaucoup dégradé.
La neurologue suspecte que ces changements soient secondaires à une maladie dégénérative de type encéphalopathie sénile, similaire à la maladie d’Alzheimer chez l’humain.
Elle nous avise que la condition progressera, plus ou moins rapidement, au cours des prochaines semaines.
Pour nous, je devrais dire pour moi, c’est maintenant évident que Jadzia n’a plus de qualité de vie. Jacques en avait fait son deuil, mais disons que moi, j’espérais toujours au miracle. La rencontre avec la neurologue, m’a donné le coup de pied que j’avais besoin pour prendre la bonne décision. Une décision immensément difficile à prendre, mais que je devais prendre pour le bien-être de ma fille bien aimé. Elle nous avait donné tellement de bonheur sans condition, c’était à notre tour maintenant de lui rendre la faveur. C’est dans nos bras qu’elle s’endormira à tout jamais le 21 août 2013.
Jadzia restera à tout jamais dans nos cœurs, comme notre merveilleuse perle noire.
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